Les cannes

Depuis le bambou avec lequel on pêchait encore il y a moins de cinquante ans, les cannes ont très vite évolué, la fibre de verre d’abord et ensuite le carbone. Ces progrès ont permis à nos cannes de s’allonger, parfois au-delà du raisonnable pour nous offrir aujourd’hui dans une gamme de 3 à 13 mètres un choix extraordinaire à des prix généralement abordable, si on exclu les modèles habituellement destinés à la compétition.

Les cannes télescopiques permettent une pêche rapide mais ne sont vraiment efficaces que lorsque la profondeur de pêche est en rapport avec la longueur de la canne, sinon on se retrouve très vite avec une bannière incontrôlable. Les plus grandes sont en général destinées à la pêche à la « franglaise » avec une ligne montée à partir d’un waggler d’une longueur pratiquement équivalente à celle de la canne.

Les cannes à emboîtement s’adaptent plus facilement aux diverses conditions, en effet, elles permettent d’adapter la longueur de ligne et il suffit alors de déboîter la canne pour sortir le poisson comme avec un modèle télescopique. Certains modèles dédiés aux gros poissons font le bonheur de ceux qui n’hésitent pas à rechercher des carpes pouvant dépasser une dizaine de kilo sur une canne sans moulinet, sensations extrêmes assurées !

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Les flotteurs

Elément essentiel de la ligne, c’est le poisson recherché et les conditions de pêche qui détermineront son poids et sa forme.

Effilé, il est à réserver aux pêches difficiles en l’absence de vent et de courant forts. Les formes fuseau, carotte, poire ou goutte d’eau allongée sont destinées aux pêches fines dans les courants lents et les plans d’eau. Les boules et autres flotteurs trapus seront plus stables dans le courant et dans le vent,  leur portance autorise des plombées importantes.

Les flotteurs plats, même usage que les boules, à poids égal ils sont plus stables et offrent moins de prise au courant, à réserver pour les pêches près du fond où il faut ralentir fortement ou pouvoir immobiliser la ligne malgré le courant. pour choisir le bon poids pour votre flotteur plat : lorsque vous bloquez votre ligne dans le courant, l’antenne doit se tenir parfaitement verticale. Si elle penche vers l’amont le flotteur est trop léger, si elle penche vers l’aval celui-ci est trop lourd.

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Les hameçons

Des minuscules 24 ou ­26 jusqu’aux plus gros, le choix des modèles est immense au point qu’il est parfois difficile de s’y retrouver.

Les formes, cristal et rond sans oublier les formes intermédiaires. Les premiers seront privilégiés lors de pêches aux vers de vase, pinkies et autres petites esches, ils sont en général très fins de fer donc légers, leur forme aide à la tenu de l’esche dans la courbure de l’hameçon. Les ronds souvent plus forts de fer, conviendront mieux à de plus grosses bouchées et leur plus grande résistance permettra de maîtriser les plus beaux poissons.

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Les plombs

Les plombs sphériques sont les plus courants ainsi que les plus simples à utiliser. Il est aussi possible de monter ses lignes avec des olivettes ou un panachage des deux. Le plomb stylet autres plombs cylindrique, même s’il a ses inconditionnels, est moins répandu.

Plombs sphériques

Numéro 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
Poids en gr 0.01 0.02 0.03 0.04 0.055 0.07 0.0 0.11 0.13 0.16 0.19 0.24 0.29

Plombs styl

Numéro 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 18 20
Poids en gr 0.01 0.017 0.025 0.035 0.048 0.064 0.082 0.102 0.126 0.152 0.219 0.302

 

Montage des lignes

Un pêcheur se doit d’avoir dans sa caisse suffisamment de lignes pour faire face aux différentes conditions de pêche qu’il rencontre habituellement. On admet en général que dans des eaux calmes ou peut courante un poids de 0,20g par mètre d’eau est une bonne moyenne, ce qui donne un flotteur de 0,40g pour 2 mètres de fond. Il sera bien sûr possible de varier au-dessus comme au-dessous en fonction du comportement du poisson ou du vent. Le corps de ligne en nylon de bonne qualité, plutôt souple, allant du 8 au 16/°° sera adapté à la taille des poissons recherchés. Une fois le flotteur installé sur la ligne, vient le délicat travail de la réalisation de la plombée. Quel que soit l’agencement des plombs, plus ils seront groupés plus la mise en place de la ligne sera rapide mais au détriment de sa sensibilité, le poisson ressentant plus l’inertie de la plombée. A l’inverse, plus ils seront étalés plus la ligne sera souple et il est même possible que l’esche soit engamée au cours de la descente. Le plomb de touche présent sur tous les montages est le premier qui sera soulevé lors de la prise de l’esche par le poisson et c’est bien ce plomb qui déséquilibrera le flotteur et signalera la touche. Il peut être placé entre 10 et 20 cm de l’hameçon. C’est aussi ce plomb, lorsqu’il est trop lourd ou trop près de l’hameçon, qui trahira le piège. Ci-dessous un petit tableau indicatif des plombs à utiliser. Il est évident qu’en eau calme la taille du plomb de touche diminuera et qu’elle augmentera en fonction du courant. La taille et le poids de l’esche utilisée seront aussi des éléments de ce choix, entre un vers de vase et un grain de maïs, le poisson ne percevra pas le poids du plomb de la même façon. Pour ajuster l’équilibrage de la ligne, on jouera sur le poids du dernier plomb de la plombée principale et non sur le plomb de touche. Les plombs doivent être parfaitement centrés sur le fil, ils seront serrés pour permettre leur glissement sans endommager le fil. La portion de fil ayant servi à pincer les plombs lors du montage sera éliminée. L’équilibrage peut facilement être réalisé dans une bouteille en plastique coupée en groupant les plombs sous le flotteur.

flotteur 0.10 – 0.30 0.40 – 0.60 0.70 – 1.00 1.00 – 1.50 1.50 – 2.00 plus de 2.00
plomb N° 13 à 12 12 à 10 11 à 9 10 à 8 9 à 7 8 à 6

 

Les plombées

Plombée dégressive : trois groupes de trois à quatre plombs (1) en descendant d’une taille à chaque groupe.

Plombée logarithmique : tous les plombs sont de la même taille (2) et sont répartis en groupes de 2, 4, et 8. Ces deux premiers montages sont utiles dans les remous et les courants lents et profonds. Le premier montage convenant mieux aux lignes les plus lourdes

Plombée régulière : un groupe de plombs d’une même taille et deux plus petits (3). Peut-être le meilleur passe-partout, on passe rapidement d’une plombée groupée à une plombée étalée, à utiliser sans modération pour le montage des lignes de moins d’un gramme.

Plombée massive : une olivette et le plomb de touche (5). Aucun réglage possible, mais elle n’en eu pas moins la préférence de nombreux pêcheurs à la graine. A réserver à des poissons peu difficiles, elle permet cependant une pêche rapide près du fond.

Plombée mixte :  une olivette, un groupe de trois à quatre plombs et deux plus petits (4). Une variante (6), la plombée principale est composée de plombs disposés symétriquement, de taille dégressive, pour les très grosses plombées, les plus gros plombs peuvent être des balles percées. Ces montages sont destinés aux grosses lignes dans des fonds plutôt importants, pour pêcher à caler dans les forts courants, ils permettent d’amener le montage rapidement à proximité du fond tout en gardant un peu de réglage.

Tous ces montages se terminent par un plomb de touche conformément au tableau ci-dessus.

Pour pêcher à caler, vous règlerez la plombée principale, ou les plombs intermédiaires, au raz du fond. Ce réglage permet de laisser trainer le bas de ligne, le plomb de touche et parfois la plombée intermédiaire sur le fond.

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